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Diversité et inclusion

Mikisiw Awashish, hockeyeur et aspirant ingénieur

14 septembre 2021

« Le hockey, c'est une passion pour moi. Ça toujours été très important dans ma vie ». Mikisiw Awashish, 20 ans, ne manque pas de fougue ni d'ambition. Et c'est ce qui lui a permis d'atteindre deux de ses rêves : jouer dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) et entreprendre sa première année universitaire.

Originaire de la communauté innue de Mashteuiatsh, il a commencé à patiner dès l'âge de trois ans ! Mais le sport lui a aussi enseigné la persévérance. Repêché par les Saguenéens de Chicoutimi, c'est finalement avec le Drakkar de Baie-Comeau que l'attaquant a vécu sa première saison officielle, malheureusement écourtée par la pandémie. Après avoir été retranché de l'équipe de Chicoutimi lors de ses deux premiers camps d'entraînement, il s'est retroussé les manches et travaillé encore plus fort pour finalement s'assurer un poste.

Ne jamais se décourager

« Il ne faut jamais lâcher. Dans les moments de découragement, je pensais à tous les jeunes de ma communauté qui s'inspiraient de mon parcours et ça me motivait à redoubler d'efforts pour réussir », raconte fièrement Mikisiw Awashish dont le prénom, qui signifie aigle, symbole de courage chez les Premières Nations.

Né d'une mère innue et d'un père atikamekw de la communauté Obedjiwan, Mikisiw Awashish pouvait aussi compter sur le soutien indéfectible de ses parents qui l'ont continuellement soutenu à poursuivre ses rêves. « Ils ont toujours valorisé l'éducation et la pratique du sport et ne se gênent pas pour me donner des tapes dans le dos pour m'encourager », souligne-t-il avec reconnaissance.

Il a dû apprendre très jeune à concilier le sport et les études. L'étudiant-athlète a même bénéficié de deux bourses d'études de la Fondation Desjardins qui sont offertes pour permettre à des jeunes qui poursuivent des études postsecondaires de pouvoir continuer à pratiquer un sport de haut niveau.

Ses efforts scolaires et son engagement communautaire ont d'ailleurs été récompensés l'an dernier lorsqu'il a remporté le Prix Alec Reid, décerné par l'organisme Alliance Sport-Études pour souligner les réussites et l'implication d'un étudiant-athlète. « C'est un grand honneur de recevoir ce prix. Les études et le hockey accaparent beaucoup de mon temps, mais j'aimerais m'impliquer encore plus dans le développement du hockey mineur de ma communauté d'origine », souhaite Mikisiw Awashish, qui participe notamment à l'école de hockey de son compatriote Francis Verreault-Paul qui a également joué dans la LHJMQ.

Entretemps, Mikisiw Awashish continuera à jouer au hockey tout en se plongeant le nez dans les livres. Il envisage poursuivre ses études universitaires en génie civil amorcées cet automne jusqu'à l'obtention d'une maîtrise, possiblement en administration, et même retourner dans sa communauté natale de Mashteuiatsh pour y travailler comme ingénieur et contribuer à son développement.

Que signifie la journée du 30 septembre pour vous?

« La tragédie des pensionnats, mais aussi la mort de Joyce Echaquan, me brisent le cœur. Cette journée peut justement mener à un processus de guérison. Et elle va contribuer à ce que la vérité sorte au grand jour, à reconnaître un pan caché de l'histoire des Premières Nations et à honorer la mémoire de ceux qui ont malheureusement vécu ces drames ».

Une personnalité qui vous inspire?

« Le parcours de Francis Verreault-Paul, qui est aussi originaire de Mashteuiatsh, a eu beaucoup d'influence sur moi. Il a réussi à jouer pour les Saguenéens de Chicoutimi et en a même été le capitaine. Puis il a fait des études jusqu'à obtenir une maîtrise. C'était très inspirant de voir quelqu'un de chez nous qui débrousse le chemin ».

Une réalisation, un geste, dont vous êtes fier?

« Avoir réussi à jouer dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. J'ai travaillé tellement fort et surmonté plusieurs échecs pour finalement y arriver ».